Les missions
- Écologie (phénologie, comportement, preferendum, dispersion, régime alimentaire)
- Chorologie (cartographie, modélisation, sciences participatives)
- Vie de projet (collaborations avec des scientifiques français et étrangers, communication)
Photinus signaticollis une espèce exotique
Pour ce faire, une étudiante, Jeanne NICOLLE, a été prise en stage dans le cadre de son master 2 en Biologie Écologie et Évolution, et fera partie de l’équipe scientifique qui travaille sur le projet “Photinus signaticollis” soutenu par le Fonds Vert et la région des Pyrénées-Orientales. Cette luciole originaire de l’Argentine et de l’Uruguay est arrivée dans le Pyrénées-Orientales en 2020 après avoir traversé l’Atlantique, probablement via le commerce des plantes et une première implantation à l’ouest de Gérone en Espagne, au plus tard en 2016. Ces insectes, dont aussi bien les mâles que les femelles volent (ce dont les femelles sont incapables chez nos vers luisants et lucioles européens), colonisent les milieux avec une avancée d'environ 10 km par an et ont comme particularité de manger des vers de terre. Ce dernier aspect invite à une vigilance particulière du point de vue de l’influence qu’ils pourraient avoir sur les écosystèmes et les agrosystèmes.
Le travail de notre stagiaire pour cette première année de l'étude
Plusieurs projets vont structurer le temps du stage, à savoir :
- Un échange avec la communauté agricole afin d'obtenir des autorisations pour échantillonner des parcelles avec ou sans population de Photinus, pour décrire les communautés d’espèces de vers de terre * ; compétence à laquelle l’étudiant sera préalablement formé à la station de recherche de Paimpont (la participation de certains agriculteurs est déjà sécurisée) ;
- La cartographie de l’espèce à différentes échelles, de façon fine sur le cœur de population, plus largement sur le département des Pyrénées-Orientales pour suivre l’évolution du front de colonisation et à l’échelle métropolitaine pour essayer de détecter d'éventuels autres points de contamination ;
- Le suivi des populations (CMR, abondance, biométrie, phénologie, analyse des signaux lumineux…) et l’identification des corridors empruntés pour la dispersion ** ;
- Le recrutement, l’organisation et l’animation d’un réseau de sciences participatives pour se faire assister dans la détection de l’espèce à toutes les échelles. Une participation à des études plus ciblées (ADN, piégeage, odeurs, …) sera possible sous réserve du bon avancement de ces projets ; la priorité étant donnée aux précédents thèmes.
(*) Il s’agit d’un état des lieux avec un suivi à engager ensuite sur plusieurs années pour caractériser l’influence de la présence de Photinus. (**) L’observation en vol et la dispersion des mâles est partiellement caractérisée, avec l’utilisation des ruisseaux. Le vol et la dispersion des femelles en situation naturelle n’est pas encore observé.